"Alors tu prends un truc.
Tu le mets la.
Putain,qu'est ce qu'il fout la ce truc de merde ?
En le déplacant,la poussiere te rapelle que t'es trop con.
Aveuglant non ?"

Une fois levé tot,tout devint plus clair : cette anguille n'était pas aussi fraiche qu'elle le prétendait.Elle avait l'oeil beau et nageait en arriere,mais je n'étais plus dupe depuis la veille : elle devait mentir a 3 kilometres a la ronde d'un périmetre compris entre la et ici a 2 metres pres.
Aussi,prétendant une rage de cul fulgurante,je me réfugiais dans un futon qui n'était pas la lui non plus,trop épuisé pour s'asseoir.
C'est a partir de la que j'ai remonté la piste : la porte du soir,une escarmouche a Saint Malo,un bar louche a Carpentras,une moquette en tapis,tout portait a croire que j'avais raison.
Et depuis le début.
Diantre.
Foutre-merde.
Des requins sous la neige,a l'air libre,c'était ça leur truc.Bien sur !

Comment avais-je pu croire didier barbelivien quand il disait a juste titre "merde,mais c'est pas vrai ?"
Pitain je n'en croyais pas mon sonautone,c'était de la balle,du dur de chez dur,une incroyable foutaise engendrée par des démons putassiers et solistes de la membranne a cul,un vrai truc de ouf.

"-ouf........
-on a eu chaud.........
-Ta gueule,fais rotir et ta gueule"

Et puis j'en avais assez....
Marre de me crever le cul pour 3 dinards alors que Marie Helene se payait des carambars avec la complicité de Daniel le préposé,supposé,suppositoiré Artiste nouvelle vague,marre.
Il fallait que cela cesse.
Cela cessa.
O.S.S.A.
Sans pour autant en faire un chef d'oeuvre,mon plan était sans faille:Chopper Daniel le fourbe dans sa 4L et lui montrer la route de Menphis.Puis détourner son attention en lui montrant du doigt central la statue de Christian Clapier dans la boite a gants.
Sortir par la ruelle déguisé en pute,m'introduire au parti socialiste en tant que dessous de table...
Ni vu ni vu.Personne n'en saurais jamais rien,sauf la jolie licorne.

La civilisation était en vacances.
Moi aussi.
Elle reprends a quelle heure déja ?
Meerde....

..........Un peu plus tard,sur la breche.....
Mes provisions de pioches épuisées,je repartis vers l'Est,a droite,et desuite au fond,pensant trouver autre chose que ce qui était là,évident de partout.
"J'ai connu la gueuse,et le shampoing,mais cela fait longtemps"
se dit-il.
.Ici.là.
Un peu là aussi.
Des monceaux d'immondices m'indiquaient que la civilisation était proche,des odeurs ne trompaient pas,des remontrances en forme de "salaud","cognacier",et autres zarbres,faisaient frémir ma conscience d'un voile fétichiste,ainsi que ma barbe dure,tout aussi cruellement que le reste de mon corps diffus,perclus par les alluvions des années passées a frémir d'un genou mal plaçé,d'une main en l'air,d'une salade pas au poulet,d'une vinaigrette dédicaçée.
Je ne m'étais point lavé depuis l'épisode du pont levis,et mon cul criait gare.
Aussi,fatigué par la paresse d'un jour nouveau,j'allais de l'avant tout en allant pas trop vite quand meme.
On sait jamais.
Y'a des fous.

Bonsoir
Je suis un ours.
Mais pas un ours pané,comme les bons poissons du capitaine Iglo,non,juste un ours.
Avec mes copines les sardines on taquine la truite le vendredi.C'est vraiment bidonnant de faire un salmis de palourdes avec des copeaux d'agents des ponts et chaussées.Arlette trouve ca stupide,mais ca la regarde...
Hier,j'ai fait des crepes en bermuda.Et puis Maurice est passé et la tout est parti en couille:il a commencé a regarder ma table de ping pong d'un air torve,en s'écriant : "Ginette,ou est mon fusil !! "
Ca l'a pas fait du tout....

Oui,mais apres ?
"A peine fini mon quatre heure que la revoila,souriante comme une religieuse au chocolat,me demandant :
-Tu aime ça,hein,les écluses,et leurs courbes,ca te plait ,hein ??
-Que nenni,connasse,j'aime juste le verre pillé sous les aisselles de ton foie,et je m'y connais...."
La conversation tourna court,et je fis un repli judicieux vers ma cabanne en toile d'huitre,juste derriere mes bottes en parpaing.J'avais un peu mal au cul,souvenir de ma soirée passée au parc des princes avec quelques homards de ma composition,et je l'avais mauvaise.
Apres tout,qui peut dire.
Si seuleument ils savaient....."
"eum mon ga je pouré porté plinte"
"é on te pé pour ramer ??"
Je n'ai jamais compris leurs questions,peut etre trop brumeuses pour un esprit éclairé,peut etre trop sombres pour un esprit obscur,surement,obligatoirement.
La raison n'était pas loin...

Aujourdh'ui 17 Septembre du mois de Juillet,j'ai chaud,j'ai chaud,j'ai tres chaud.
N'écoutant que mon courage légendaire,j'entreprends de démonter la cave,point par point.
J'y trouve un bas relief de Jean Paul Sartre,publié après sa mort en 1722,signé de la main de Sardanapale,réfuté par le vatican,religieux comme une mante,éblouissant comme un tapis,mais sans glaçe et dans un verre en teck.
La déception minait mon etre englouti par les frasques d'une raison improbable mais néanmoins basket de football branchée,comme une lumière abasourdie de mots plus hauts que l'autre.
Alors il entra.
Fier comme une Pute au bordel de Satan.
"C'est Moi,je suis revenu,et J'étais là.
Je vous ai vu,entendu,senti.
Je vous ai vus regarder le Nadir et penser aux contrefaçons.
Et J'ai vu vos idées transies d'amour inverse tomber dans la décadence imberbe de la chose a huit tetes.
Ma patience est rompue,votre temps écoulé,et il est temps pour vous d'avouer vos crimes besogneux,
incivils et glabres.
Je prends vingt huit pourcents,pour les couples,et quarante deux pour les femmes de bonne vie,et on peut s'arranger pour les animaux,telle est Ma Loi."

Bordel,me dis-je,un templier dont la date est passée,
et je me remis a creuser,creuser.....